Notre système éducatif ne remplit plus sa promesse d’égalité républicaine : près d’un jeune sur cinq le quitte sans diplôme ou qualification reconnus. L’égalité des chances est pour partie un leurre et la ségrégation scolaire aggrave les ségrégations sociales et spatiales. Malgré le dévouement des personnels, malgré l’espérance des parents, malgré des réussites qui démentent le déterminisme social. Les moyens mobilisés pour les ZEP n’ont pas été à la hauteur du rattrapage voulu lors de leur création par la gauche. Hors rémunérations des personnels et bourses aux élèves, les établissements de ZEP restent plus pauvres que les autres.
Notre université est une des plus pauvres de l’OCDE. Nous consacrons moins de moyens par étudiant que par lycéen, ce qui est une situation unique. Nous devons donc remettre à niveau notre université, afin qu’elle trouve sa juste place en Europe et dans le monde. Par ailleurs trop d’étudiants s’engagent dans des filières qui ne pourront leur offrir les débouchés qu’ils attendent. Il est donc indispensable de mettre en place une orientation qui permette à chaque étudiant de faire en toute connaissance de cause ses choix.
L’accès au premier emploi est déterminant, aujourd’hui, il y a trop d’inégalités entre les jeunes. Accéder à un premier emploi ou à un stage rémunéré dépend souvent des relations dont bénéficient les jeunes en raison de leur milieu social et auxquels les entreprises ne donnent pas suffisamment leur chance. Autre facteur aggravant, notre marché du travail se caractérise en outre par un recours aux formes précaires de contrat de travail plus important que dans la moyenne des pays européens.
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