Nous devons être lucides et implacables contre toutes les délinquances et contre toutes les causes qui conduisent aux comportements délinquants. Ce sont nos concitoyens les plus démunis qui en sont les principales victimes ; ceux qui souffrent ne doivent plus être abandonnés à leur sort.
La violence n’est pas admissible dans une société de droit. Elle est pourtant présente sous diverses formes : violences domestiques, atteintes aux personnes, exploitation des étrangers sans titre de séjour, chantage à l’emploi de certains patrons.
Il faut être lucide sur les causes de ces violences, qui traduisent pour certaines d’entre elles une perte de repères, un désespoir, une souffrance. La violence est souvent le langage de ceux qui se sentent oubliés ou marginalisés par notre société.
La lutte contre toutes les formes de violences passe par une prévention sans faille et une répression sans faiblesse. Mais la répression doit toujours viser deux objectifs : la sanction et la réinsertion.
Notre société est violente. Les séries télévisées qui nous visionnons sont violentes. La vie est violente. L'Etat n'est plus à même de freiner cette violence. L'Etat se trouve dans la situation du seigneur incapable de secourir ses serfs. La protection est ailleurs. Police privée, isolement dans un lotissement quadrillé, protection du caïd du coin... J'exagère à peine. J'évoque. Je projette. Mais où est l'autorité? Le père? Il n'est plus crédible : il peut à peine nourrir sa famille. Le curé? Son église est déserte. L'enseignant? Le diplôme qu'il délivre ne mène nulle part. L'armée? On n'y va plus. Le patron, Il n'embauche plus, il désambauche... Alors? Il faut continuer à y croire. Mais à quoi? A un "ordre juste"? Je crains que l'on doive vivre avec cette violence. Certains s'en accomodent déjà. Ne sont-ils pas les plus réalistes? Je refuse d'y croire.
Rédigé par : De Paoli Jacques | 01 mars 2007 à 14:19
Je ne partage pas votre vision pessimiste.
La sécurisation des parcours professionnels est une piste pour remettre un peu d'humanité dans le monde du travail.
Je connais aussi des villes qui ont réussi la mixité sociale et où chacun tire bénéfice des différences des autres.
Enfin,pour restaurer le sens des limites, le plus important reste la sanction adaptée dès la 1ère incartade et l'aide aux parents (souvent des femmes seules) débordés.
De nombreuses pistes existent: à nous de les emprunter.
Rédigé par : Nadine Jeanne | 01 mars 2007 à 22:51