Les propos de Nicolas Sarkozy tendant à attrbuer aux gènes la pédophilie et les tendances suicidaires des jeunes sont inacceptables.
Bien entendu, la pédophilie doit être poursuivie et condamnée avec la plus extrême sévérité et le suicide doit faire l'objet d'un vaste plan de prévention, mais prétendre que les comportements sont prédéterminés, c'est considérer que l'éducation, la famille, ne jouent aucun rôle pas plus que la liberté humaine. C'est aussi anéantir par avance toute responsabilité personnelle.
Le débat présidentiel oppose bien deux conceptions de l'être humain, deux modèles de société.
D'un côté, la tentation de l'obscurantisme ; de l'autre la confiance dans la raison et le progrès. C'est le sens de notre combat pour la laïcité. D'un côté, une société où une place est assignée à chacun par une sorte de prédestination ; de l'autre, une société où aucun combat n'est perdu d'avance, où chacun doit pouvoir construire librement son destin. C'est cette vision de l'Homme, c'est ce modèle de société qu'ensemble nous défendons.
Communiqué du comité de campagne de Ségolène Royal
Mister Nicolas et Docteur Sarkozy !!
Après sa volonté de détection des comportements délinquants chez les enfants de moins de 3 ans, le "Docteur" Sarkozy nous sort des propos et une conception de la pédophilie et du suicide bien inquiétants.
Sans faire d'amalgame, le Docteur nazi Mengele avait tenus de tels propos et les avaient malheureusement appliqués dans la plus triste conception de l'eugénisme en aboutissant à la stérilisation et à la morts de dizaines de milliers d'hommes et de femmes.
Pour M. Sarkozy, on naît délinquant, on naît pédophile, on naît suicidaire. Cela n'est finalement pas inquiétant mais effrayant.
Pour Sarkozy, l'inné prend la part sur l'acqui. Le cadre familial, affectif et la vie plus globalement de l'individu ne jouent pas sur notre personnalité, notre comportement, nos fantasmes...
Sans parler de toutes les études faîtes par des psychiatres, nous savons bien que nous n'aurons pas la même vie, les mêmes comportements, si nous sommes élévés chez les Groseilles ou chez les Duquesnois., si l'on vit à Sarcelles ou à Neuilly. Mais le Docteur ès psychologie Sarkozy pense le contraire.
Soit, c'est sa liberté de penser, mais elle fait peur.
- On stigmatise des enfants, vous serez délinquants. Faut-il les mettre en prison préventivement? Vu que c'est génétique, cela vient de ses parents. Faut-il mettre toute la famille d'un délinquant en prison?...
- Vous êtes suicidaires gênétiquement, cela n'a rien avoir avec votre vie affective, les coups de la vie et votre façon de les appréhender. Finalement, on ne peut donc rien. Les thérapeutes et autres ne peuvent rien. On ne peut changer à l'inverse du cinéma sans canapé mais avec les télés que cet homme nous a fait lors de son "sacre" porte de Versailles.
Cet homme est... les mots sont durs, mais que dire et penser d'autre,...pitoyable, menteur, prêt à tout, prêt à tout dire, où tout et sont contraires sont possibles.
A moins que...!!!
Ce n'est pas sa faute, c'est inné, il est schizophrène.
Etes-vous prêt à élire un tel homme à la Présidence de la République ?
- On naît pédophile...alors pour l'avocat Sarkozy si les comportements pédophiles, et plus clairement les viols sur enfants, trouvent une explication génétique, comment ne pas imaginer une seconde un avocat plaider l'irresponsabilité devant un tribunal au motif que le prévenu est génétiquement programmé pour avoir ce type de comportement.
Sarkozy a une bien étrange conception de l'individu et de la société. D'ailleurs, vers quelle société nous amènerait une telle conception de l'individu avec un tel homme à sa tête ?
Je ne veux pas de la France proposée par cet homme.
Je ne voterais pas pour cet homme et me battrais contre son idéologie.
Alors, pourqu'il ne devienne pas Président, rendez le nous. Comme je le dis pour m'amuser sur les marchés de Neuilly "Pour Sarkozy à Neuilly, voter Ségolène".
Je termine cet article sur un petit brun d'humour, mais cet homme et ses dernières interventions ne me font pas rire du tout.
Je vous mets les paroles de Sarkozy (qu'il a confirmé dans d'autres médias) entre les mains pour que vous vous fassiez votre propre idée et pour bien vous montrer que ce n'est pas une déformation de l'information effectué par un militant socialiste.
Extrait du dialogue entre Nicolas Sarkozy et Michel Onfray dans le journal Philosophie magazine n°8
Nicolas Sarkozy : Je me suis rendu récemment à la prison pour femmes de Rennes. J'ai demandé à rencontrer une détenue qui purgeait une lourde peine. Cette femme-là m'a parue tout à fait normale. Si on lui avait dit dans sa jeunesse qu'un jour, elle tuerait son mari, elle aurait protesté : « Mais ça va pas, non ! » Et pourtant, elle l'a fait.
Michel Onfray : Qu'en concluez-vous ?
N. S. : Que l'être humain peut être dangereux. C'est d'ailleurs pour cette raison que nous avons tant besoin de la culture, de la civilisation. Il n'y a pas d'un côté des individus dangereux et de l'autre des innocents. Non, chaque homme est en lui-même porteur de beaucoup d'innocence et de dangers.
M. O. : Je ne suis pas rousseauiste et ne soutiendrais pas que l'homme est naturellement bon. À mon sens, on ne naît ni bon ni mauvais.
On le devient, car ce sont les circonstances qui fabriquent l'homme.
N. S. : Mais que faites-vous de nos choix, de la liberté de chacun ?
M. O. : Je ne leur donnerais pas une importance exagérée. Il y a beaucoup de choses que nous ne choisissons pas. Vous n'avez pas choisi votre sexualité parmi plusieurs formules, par exemple. Un pédophile non plus. Il n'a pas décidé un beau matin, parmi toutes les orientations sexuelles possibles, d'être attiré par les enfants. Pour autant, on ne naît pas homosexuel, ni hétérosexuel, ni pédophile. Je pense que nous sommes façonnés, non pas par nos gènes, mais par notre environnement, par les conditions familiales et socio-historiques dans lesquelles nous évoluons.
N. S. : Je ne suis pas d'accord avec vous. J'inclinerais, pour ma part, à penser qu'on naît pédophile, et c'est d'ailleurs un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie. Il y a 1 200 ou 1 300 jeunes qui se suicident en France chaque année, ce n'est pas parce que leurs parents s'en sont mal occupés ! Mais parce que, génétiquement, ils avaient une fragilité, une douleur préalable. Prenez les fumeurs : certains développent un cancer, d'autres non. Les premiers ont une faiblesse physiologique héréditaire. Les circonstances ne font pas tout, la part de l'inné est immense.
Rédigé par : jpp92200 | 16 avril 2007 à 11:43