Réunis jeudi soir à l’école normale
supérieure de Paris à l’initiative du mécène Pierre Bergé, une
brochette d’économistes français sont venus dire, non sans esprit
critique, tout le bien qu’ils pensaient du programme économique de la
candidate socialiste et de sa capacité à ranimer la croissance en
France.
Issus pour la plupart
de la toute nouvelle école d’économie de Paris inaugurée il y a deux
semaines par le premier ministre Dominique de Villepin, ils se sont
engagés en faveur d’une politique résolument réformiste mais ancrée à
gauche c’est à dire loin d’une vision sarkozienne qualifiée à de
multiples reprises de «rétrograde», «incohérente» ou encore
«dangereuse».
(...) Au final deux heures de débats très denses, souvent de haute
volée pour dire que contrairement aux idées reçues et ce que dit la
droite, la France n’est pas si figée, s’est déjà largement modernisé et
adapté à la nouvelle donne internationale ces dernières années et que
les marges de manoeuvre existent sans avoir besoin d’en passer par une
réforme radicale à la manière d’un Nicolas Sarkozy.
Spécialiste de l’économie de la connaissance, Philippe Aghion qui
enseigne à Harvard a d’abord insisté sur la nécessité de rattraper le
retard de la France dans l’enseignement supérieur. «Dans l’économie de
l’innovation, il faut moins mettre l’accent sur l’enseignement primaire
ou secondaire que sur le supérieur» a-t-il expliqué avant d’ajouter que
ce qui manquait le plus aux entreprises pour se développer n’était pas
de nouvelles réductions de charges mais des possibilités d’accéder à un
marché du crédit bancaire trop fermé. (...)
Lire la suite de l'article dans Libération
Les commentaires récents