Dans une interview parue dans Le Monde du 5 mars, Ségolène Royal insiste sur sa totale indépendance d'esprit et sur la nécessité de sortir des logiques d'affrontement pour aller vers des logiques de dialogue.
- Comment transformez-vous l'écoute en action ?
SR - En
concevant le pouvoir comme un mandat. Et en faisant de mon pacte
présidentiel la traduction de cette volonté. Je ne suis liée à aucun
réseau, aucune puissance d'argent, aucun lobby, aucun grand média,
aucune grande entreprise. J'ai horreur des gaspillages et du temps
perdu. Je n'ai personne à placer et ne dois rien à personne si ce n'est
au peuple français. Je suis d'une indépendance d'esprit totale. Et si
je respecte le Parti socialiste, auquel je suis fière d'appartenir, je
suis suffisamment autonome pour ne me laisser enfermer dans aucun
dogme, comme je l'ai maintes fois prouvé.
- Quels dogmes ?
SR - Le
pacte présidentiel est neuf et tire les enseignements du passé. Par
exemple, la réconciliation des Français avec les entreprises. Ou
l'urgente nécessité d'insuffler à notre pays le sens des compromis
sociaux, à partir d'un syndicalisme puissant et rénové. Il est temps
que la France sorte des logiques d'affrontement pour aller vers des
logiques de dialogue et construise des cercles vertueux. A chaque fois
qu'on défend les droits, il faut rappeler les devoirs et construire une
société solidaire qui est le contraire de l'assistanat. A chaque fois
que l'on veut distribuer, il faut dire comment produire plus et mieux.
Il faut investir dans la qualité du travail pour en donner à plus de
salariés.
"Ou l'urgente nécessité d'insuffler à notre pays le sens des compromis sociaux, à partir d'un syndicalisme puissant et rénové"
Ne chercher plus, ce syndicat, dont l'obsession réformiste fait qu'il est plus apte a collaborer avec le MEDEF que ne lutter contre le patronat existe: la CFDT .
Il serait grand temps de comprendre que les français ne veulent plus de "compromis sociaux" qui font que leurs droits reculent depuis trente ans, mais bien une réelle transformation sociale.
Rédigé par : LDB | 13 mars 2007 à 13:49
Toujours dans l'article de Libération sur l'appui qu'apportent les jeunes économistes au programme de Ségolène Royal, je cite : Avec Thomas Philippon, il fut enfin question de relations sociales et de la nécéssité pour la France de réformer son pacte social comme le propose Ségolène Royal en poussant les partenaires sociaux à s’entendre et en faisant passer l’Etat au second plan, du rôle d’orchestrateur des relations sociales à celui, plus subtil, de facilitateur. «La France est 99ème sur 102 dans un récent classement, au même niveau que le Venezuela, a-t-il expliqué, il ne peut pas y avoir de croissance saine en France sans relations sociales renouvelées».
Ce n'est pas la CFDT qui fait reculer les droits des travailleurs, c'est l'absence d'un syndicalisme fort. La CGT organise peut-être plus souvent des manifestations mais cela n'a pas empêché les droits de reculer pour autant.
Rédigé par : Nadine Jeanne | 13 mars 2007 à 19:02